La Glande, c’est une colocation de jeunes adultes aux prises avec la vie : l’amitié, le travail (et/ou son absence), l’amour, l’état du monde dans lequel ils doivent grandir et s’imposer. Avec humour, ils dépeignent des personnages hauts en couleur, cruels, espiègles et touchants à la fois. Ils vous accueillent chez eux, sans aucun fard (ou avec trop), dégoulinants de leur envie de vivre… De vivre avec fureur jusqu’à ce qu’enfin on entende leur fougue, leur jeunesse, et cette étincelle qui ne demande qu’à s’embraser.

Un africain, de retour d’une longue odyssée, décide de s’adresser aux siens. Dans ce discours juste et poétique, il porte un regard sans concession ni jugement sur l’histoire de l’Afrique, mais aussi de son peuple qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine jusqu’à en oublier ses richesses et ses forces. Et si le moment était venu d’agir, d’imaginer d’autres réalités pour dessiner une utopie africaine ? Sur scène, Étienne Minoungou, accompagné du musicien Simon Winsé, incarne cette parole initiatrice, invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation.

Notre aptitude à fictionnaliser la réalité joue-t-elle un rôle dans nos faits et gestes ? Sur le plateau, sept personnages sont aux prises avec leur capacité d’action : un prof de géo veut redessiner la carte du corps humain, un infirmier insulte sa hiérarchie, une actrice refuse d’être réduite à la mise en scène qui l’accueille, une employée des pompes funèbres s’entraîne à parler aux vivants… Accompagnée de cinq acteurs et d’un danseur, Florence imagine un territoire scénique plein de failles, un champ des possibles où se côtoient réalité et fiction, où les forces de chacun dévoileraient l’interdépendance de tous. Si vous pensiez faire quelque chose aujourd’hui, n’hésitez pas : faites-le.

Claire, voltigeuse équestre se retrouve au chômage et est catapultée dans un bureau des objets trouvés car « C'est tout à fait dans ses cordes », selon l’organisme chargé de la replacer dans le système. Elle va y faire la connaissance de ses nouvelles collègues : Christelle et Teresa, aux parcours de vie tout aussi insolites. Au sous-sol, la vie s’organise pour créer de petites résistances quotidiennes dans ce lieu tombé littéralement aux oubliettes. Par le biais de cette histoire, « NORMAL » questionne la valeur que l’on accorde aux objets et aux personnes qui nous entourent dans notre société kleenex où l’oubliable et le jetable sont devenus la norme.

Quel réflexe biologique se cache derrière cette interrogation ? Quelles sont les différences et similitudes entre les migrations d’hier et d’aujourd’hui ? Petits-fils de migrants italiens, Hervé Guerrisi et Gregory Carnoli croisent récits, témoignages et… biologie pour nous livrer un objet scénique drôle et percutant. À l’heure où le repli sur soi et les extrémismes refont surface, ce spectacle risque bien d’ébranler le débat sur l’identité et les origines. Une invitation au voyage à travers les histoires familiales et celles de nos flux migratoires… à la recherche de notre ancêtre commun, cette cellule dont nous descendons tous : L.U.C.A.

Icône d’une révolte verte pour certains, dangereuse hérétique pour d’autres, la jeune militante fait débat. Après « l’effet Greta » à l’origine des mobilisations pour le climat, un contre-courant de «Thunberg bashing » questionne sa légitimité. Avec ses prises de parole sans détour et sa capacité à affronter les puissants, Greta marque les esprits et répond au besoin de révolte et d’espoir d’une jeunesse qui veut se faire entendre. Par la danse et sur la musique de Rémon Jr, A Dance for Greta incarne cette urgence et la parole d’une ado qui refuse la résignation. De quoi porter cet engagement sur un plateau et réveiller notre soif de changement et de révolution !

Stand-up ou quête identitaire ? Comédien de 40 ans, fils d’une mère wallonne et d’un père flamand trop tôt divorcés, Cédric a mal à l’Europe. Jouissant des libertés que lui a permis de vivre ce continent politique, il s’interroge sur son morcellement et les effets du néo-libéralisme avec la montée des nationalismes. Pays-Bas, Suède, Hongrie, Belgique... voyageant tel un chevalier en armure du 21e siècle avec sa mère et son chat, il nous livre un spectacle intime et politique, à la rencontre de politiciens, d’artistes, de simples citoyens et de membres de sa famille. Une fantaisie autofictionnelle où la petite histoire rencontre la grande…